Episode 5 : Pourquoi y-a-t-il de l’huile de palme dans mes produits bio ?
À partir du 10/08/2019
Pour répondre aux questions que se posent les internautes sur les déchets d'emballages, la véracité de la bio, la proximité ou encore l'huile de palme, Biocoop - précurseur de la Bio - prend la parole pour expliquer ce qui fait sa spécificité. Comment ? En créant #OnNousDit, une mini-série de cinq épisodes dans laquelle Marie Papillon, influenceuse, part à la rencontre d’experts et de responsables Biocoop. Episode 5 : Pourquoi y-a-t-il de l’huile de palme dans mes produits bio ?
Pour répondre aux questions que se posent les internautes sur les déchets d'emballages, la véracité de la bio, la proximité ou encore l'huile de palme, Biocoop - précurseur de la Bio - prend la parole pour expliquer ce qui fait sa spécificité. Comment ? En créant #OnNousDit, une mini-série de cinq épisodes dans laquelle Marie Papillon, influenceuse, part à la rencontre d’experts et de responsables Biocoop. Episode 5 : Pourquoi y-a-t-il de l’huile de palme dans mes produits bio ?
L’huile de palme bio, kesako ?
Image extraite du blog Bonabio ©Marie Rémy - Ramassage des fruits de palmiers à huile.
Il s’agit d’une huile extraite sans solvant chimique et non hydrogénée – les acides gras insaturés contenus dans l’huile n’ont pas été transformés en acides gras "trans", responsables du mauvais cholestérol.
Ses particularités ? Son goût neutre, sa résistance à la chaleur lors des cuissons et sa bonne conservation (plus longue que pour des produits fabriqués à base de beurre).
Pour rappel, une huile biologique est conçue :
- sans pesticide chimique,
- sans solvant chimique pour l'extraction,
- sans additif de synthèse.
L’huile de palme bio "durable"
Pour être qualifiée de durable, l’huile de palme bio doit répondre aux critères de base de la certification RSPO*, la table ronde pour une huile de palme durable et responsable, lesquels sont :
- la transparence, c’est-à-dire la traçabilité de toute les plantations,
- la conformité à la réglementation,
- la durabilité financière et économique via une planification de gestion à long terme.
Ce plan de gestion ou de développement repose sur plusieurs points :- une attention particulière à la qualité des matériaux de plantation,
- une projection des récoltes (ou tendances de rendement des régimes de fruits frais),
- un taux d’extraction de moulin (ou tendances des taux d’extraction d’huile),
- un coût de production (ou tendances du coût par tonne de l’huile de palme brute),
- des prévisions de prix,
- des indicateurs financiers.
- Le respect des bonnes pratiques par les producteurs et les moulins :
- procédures disponibles,
- maintien et amélioration de la fertilité des sols, limitation de l’érosion,
- protection des ressources en eau,
- protection raisonnée des cultures (pesticides) et respect de la santé des travailleurs,
- formation des salariés.
- La responsabilité environnementale, la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité :
- étude de l’impact des plantations,
- protection des espèces menacées et des habitats,
- gestion des déchets et des habitats de la faune.
- Le bien-être des employés et des communautés affectées par les producteurs et les moulins.
- Le développement responsable de nouvelles plantations :
Toute nouvelle plantation doit faire l’objet d’une analyse de risque avec la prise en compte de l’impact sur les forêts et l’écosystème et l’impact social).
Cette analyse des risques identifiera de manière précise les impacts possibles sur les zones forestières de haute conservation, importantes pour la biodiversité et/ou l’identité culturelle des communautés.
- L’amélioration continue :
Les problèmes identifiés font l’objet d’une analyse des causes et donnent lieu à un plan d’action. Un process est d’ailleurs disponible et documenté pour traiter les plaintes et les litiges de manière efficace.
A ce jour, plus de 4 000 membres ont rejoint la table la RSPO.
Pour en savoir plus, https://rspo.org/
L’huile de palme bio chez Biocoop
L’huile de palme bio présente dans l’ensemble des produits vendus chez Biocoop provient d’Amérique latine (Colombie, pour majorité, Sierra Leone et Equateur), auprès de fournisseurs éco-responsables (filière bio éco-gérée) et est cultivée sur d’anciennes zones d’élevage.
Un secteur préservé de la déforestation, contrairement à l’Asie du sud-est (Indonésie et Malaisie, principalement), région réputée pour ses mono-cultures de palmiers non bio, à l’origine d’une forte déforestation.
En plus d’être issue de forêts éco-gérées, cette huile de palme bio est certifiée RSPO Next. Cette certification, plus exigeante que sa version standard, demande aux producteurs et aux moulins, des indicateurs précis et suivis sur les thèmes suivants :
- - Zéro déforestation
- - Respect des droits de l’Homme
- - Réduction des gaz à effet de serre
- - Pas de feux de forêt
- - Pas de plantation sur tourbière
- - Traçabilité des fruits de palme provenant des moulins.
Chaîne d'approvisionnement de l'huile de palme. Source : www.rspo.org/certification
Les + Biocoop
Des responsables filières vont régulièrement sur le terrain afin de s’assurer du bon respect de la certification « Agriculture biologique » (AB) à l’étranger.
Produits à marque Biocoop
Dans les produits alimentaires à marque Biocoop, il n’y a pas d’huile de palme bio, sauf quand cela est nécessaire*** (ex : pâte à tartiner). Le cas échéant, l’huile utilisée est issue de filières biologiques (certifiées RSPO Next).
*Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) : organisme à but non lucratif, réunissant les secteurs clés de l’industrie de l’huile de palme (producteurs, transformateurs, ONG…) afin de développer et mettre en œuvre des normes mondiales pour l’huile de palme durable.
** ONG qui soutient les entreprises et les conseille dans la conception et la mise en œuvre de politiques d’approvisionnement, en matières premières agricoles ayant un lien avec la déforestation. Objectif : protéger les ressources en impliquant les acteurs de la chaine d’approvisionnement et parfois les autorités locales.
*** Depuis de nombreuses années, Biocoop s’efforce de diminuer la part de l'huile de palme bio « durable » dans nombre de produits transformés.