Ekibio met du coeur dans ses filières
À partir du 07/04/2020
D'un côté il y a le paysan, de l'autre le consommateur, et entre les deux il y a... tout une filière. Autrement dit une succession d'étapes, d'acteurs, qui aboutit au produit fini. Ekibio n'est pas juste l'entreprise fabriquant des produits céréaliers Priméal, elle tient à être partie prenante de tout ce cheminement.
Le plus bel exemple est peut-être celui du petit-épeautre de Haute-Provence, presque totalement tombé dans l'oubli il y a 27 ans lorsque la société s'y est intéressée. Il n'y avait que 6 producteurs... Ils ont été encouragés à produire cette céréale peu rentable mais si riche, soutenus au fur et à mesure pour obtenir leur IGP. Ekibio a co-construit avec eux une unité de collecte et de décorticage. Et aujourd'hui, ils sont 80 qui fournissent ce transformateur pour ses divers besoins !
« On connaît le monde agricole, dit Bernard Martin, directeur des filières, on sait ce que c'est que de produire et collecter des grains ! » Il en sait d'autant plus quelque chose, lui qui est issu du monde agricole ! « Mais chacun doit avoir l'objectif de bien faire son métier. Nous, nous transformons les produits, en partenariat avec les producteurs. Nous savons innover et les mettre sur le marché ».
Aujourd'hui, Ekibio s’enorgueillit d'accompagner 12 filières structurées, dont la plupart sont situées sur le territoire français, avec un plan de travail qui va jusqu'à la labellisation Biopartenaires.
Blé dur bio
C'est dans ce contexte qu'Ekibio a voulu structurer une filière de blé dur bio française. Cette céréale, qui a besoin de chaleur, est surtout produite dans l'arc méditerranéen. Elle sert à la fabrication des pâtes et de la semoule, type couscous. « Historiquement, on produisait du blé dur en Camargue et en Occitanie, mais c'était plus difficile que le blé tendre », moins cher à produire et destiné à la farine de panification et la pâtisserie. La fabrication de pâtes au blé tendre étant interdite, dès 2014, Ekibio s'est investie dans l'accompagnement des producteurs pour les aider à produire du blé dur bio. « Lorsque la culture est bien conduite, que le rendement et la qualité sont au rendez-vous, le producteur est mieux payé qu'en cultivant du blé tendre ! » assure Bernard Martin. Qu'est-ce qu'un bon blé dur bio ? « On a besoin qu'il soit riche en protéines, pour la bonne tenue de la pâte. Suivant qu'il aura eu suffisamment d'azote et d'eau en mai-juin, la qualité sera au rendez-vous ».
Mais d'une année à l'autre, selon la période à laquelle il a été semé, selon la météo printanière, les rendements et la qualité sont variables. Et heureusement pas homogènes sur le territoire. « Nous avons besoin d'un bon collecteur, explique Bernard Martin, qui saura identifier ses lots, leur qualité, et réaliser des assemblages de sorte que le mélange de blé dur final corresponde à nos besoins ». Il est d'abord nettoyé, homogénéisé, on en extrait le son, et après il est moulu en semoule avec des outils spécifiques.
Ekibio récupère la semoule qui lui sert à fabriquer les pâtes à la marque Priméal. Il varie les formes -coquillettes, macaronis, tagliatelles, spaghettis-, ajoute éventuellement d'autres ingrédients, légumes, légumineuses ou autres céréales.
Lorsque le travail de filières a commencé en 2014, l'association Sud blé dur bio produisait sur moins de 500 ha. Dans les deux prochaines années, elle devrait dépasser les 3500 hectares !
Ekibio face à la crise du Covid 19
Durant cette période si particulière liée à la pandémie de Covid 19, la production d'Ekibio n'est pas impactée : sa filière de blé dur est française, et grâce à ce partenariat contractualisé de longue date avec les producteurs de blé dur, l'entreprise ne fait face à aucun problème d'approvisionnement. Fort de son savoir-faire de fabricant français, Ekibio garanti le maintien de l’activité de production des pâtes Priméal. La fabrication située à proximité de la plate-forme logistique permet d’assurer la livraison des magasins.
Les commandes de pâtes, riz et conserves ont doublé depuis le début de la crise. Les délais de livraison ont donc un peu augmenté, mais la solidarité est de mise : toutes les équipes s’organisent pour prioriser la fabrication, la gestion et la préparation des commandes. « Elles (les équipes) attendent de nous qu’on assure leur sécurité au maximum. Nous allons le faire ! , assure Thierry CHIESA, Directeur Général d’Ekibio. Nous leur assurons tout notre soutien. Il n’y aura pas de ½ mesure. Nous remercions d’ailleurs vivement tous nos collaborateurs qui œuvrent chaque jour au maintien de l’activité. Nous sommes conscients de l’enjeu crucial de notre mission pour nos concitoyens. Dans ce contexte, notre grande capacité d’adaptation, point fort de notre entreprise, sera une arme majeure grâce à l’action de toutes et tous. » -
Le bien-être des salariés reste une priorité pour faire face à la hausse d’activité. Ekibio propose habituellement des séances de sophrologie à ses équipes, la décision a été prise de les maintenir, par téléphone ou Whatsapp, pour accompagner les personnels dans leur investissement.
Tous les collaborateurs sur les missions tertiaires sont en télétravail. Pour ceux qui sont en production ou en appui, les mesures de sécurité ont été renforcées. Les équipes ont été dédoublées pour éviter les contacts et respecter les distances de sécurité, les contrôles sanitaires et qualité sont multipliés et les règles sanitaires renforcées (gel hydro alcoolique…).
Le stockage des produits étant assuré, il n'y a pour l'instant aucun risque de pénurie sur les pâtes…oui mais des pâtes bio et 100% France !